Le vent dans les roseaux

ISBN : 978-2-36468-146-0
22,5 euros
336 pages
13/10/2016

Le 29 août 2005, l’ouragan Katrina frappe La Nouvelle-Orléans et dévaste tout sur son passage. Quelque temps après le désastre, une voix s’élève des décombres : celle de Samuel Beckett, à travers l’acteur Wendell Pierce, interprétant un Vladimir prophétique. “Vladimir : J’ai cru que c’était lui. Estragon : Qui ? Vladimir : Godot. Estragon : Pah ! Le vent dans les roseaux.” Face à tous ces foyers rasés, à ces administrations dépassées par le chaos, à des familles dispersées, perdues, cette pièce, jouée au milieu d’un paysage apocalyptique, offre une incroyable catharsis pour tous ces rescapés qui peinent à revenir sur les lieux du drame, sur leurs terres, pour lesquelles leurs aïeuls se sont battus. Car eux, qui viendra les aider ? Qui aida leurs parents à échapper au fouet des esclavagistes, aux violences silencieuses des ségrégationnistes, à tous ceux qui nièrent leurs droits civiques ? Si Wendell Pierce est mondialement connu pour avoir interprété l’inspecteur Bunk dans The Wire puis le tromboniste Antoine Batiste dans Treme, on sait moins que l’acteur est également un artiste engagé, qui a grandi à Pontchartrain Park, la première banlieue afro-américaine construite aux États-Unis après la Seconde Guerre mondiale.

Dans ce récit autobiographique, Wendell Pierce livre une histoire intime, simple et sincère sur sa Nouvelle-Orléans, nous plonge dans l’histoire de sa famille, ses combats incessants pour vivre – un voyage sur plusieurs générations, partant de l’Afrique noire et menant jusqu’à la prestigieuse Julliard School, où il étudiera le jour, errant la nuit dans les clubs de jazz de New York.