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Aline Zalko

Avant de publier des livres et de fonder les éditions Verticales, Bernard Wallet a couru. Vite. Pour Desports, Lydie Salvayre brosse le portrait de cet ancien champion de France de relais, qui a tourné le dos à une carrière olympique mais conserve de son passé de sportif le souvenir fébrile d’avoir été “à la fois matériel et immatériel”.

Extrait

Il se souvient parfaitement de leur nom. Bernard Denan : premier relais, Bernard Bordiau : deuxième relais, lui : troisième relais, et Jean Pellez, qui est capitaine de l’équipe de France d’athlétisme : quatrième relais.

Les quatre font partie de l’équipe de relais 4 × 400 du stade Clermontois. Ils sont venus à Paris, en bus, pour disputer les championnats de France. Ils ont dormi dans un hôtel 2 étoiles du quartier Montparnasse. Ils sont gais. Ils veulent en découdre. C’est le mois de juin 1967. Bernard Wallet est ce qu’on appelle un coureur de demi-fond. Il court le 800 mètres en 1 minute 46.