Polygones

En 1991, l’U.R.S.S. s’écroule après un peu moins de soixante-dix ans de soviétisme répandu sur quinze républiques. Si ses héritages sont nombreux et divers, révélant parfois ses côtés bénéfiques comme la santé ou l’éducation, l’effondrement de la sphère soviétique a également mis en lumière ses aspects les plus inquiétants voire les plus dangereux, parmi lesquels les polygones. Ces zones de tests d’armement soviétique disséminées dans les vastes plaines du Kazakhstan ont été le théâtre de ses expérimentations. Ils sont nombreux, hommes et femmes, à pouvoir témoigner de cette période de gloire aux retombées nocives et simplement désastreuses.

Extrait

Le Kazakhstan est immense : neuvième plus grand pays du monde avec des steppes très peu peuplées. Ce sont les raisons principales, martelées comme des excuses, de l’implantation des polygones dans cette ancienne république soviétique. Au sud de Semipalatinsk, le long du lac Balkhach, la deuxième plus grande étendue d’eau du Kazakhstan, se trouve le polygone de Sary Shagan et son ancienne ville fermée : Priozersk. À l’image d’autres polygones comme celui de Semipalatinsk ou de Baïkonour, le polygone de Sary Shagan s’étend sur des milliers de kilomètres carrés.

“Polygones” est un texte inédit. © Feuilleton, 2012