Une bonne tasse de thé

Une bonne tasse de thé

Ne se dérobant pas devant les contradictions inhérentes à la complexité humaine, George Orwell, virulent contempteur de toute forme de nationalisme, demeura néanmoins, sa vie durant, profondément anglais. Observateur lucide des mœurs de son temps, l’écrivain fit de son expérience la base de sa morale politique, la décence ordinaire. Et l’attention aiguë qu’il porte à l’art de préparer le thé n’échappe pas à son approche singulière de la vie. Pour obtenir le meilleur thé qui soit, mieux vaut suivre quelques précieux conseils.

Si, dans le premier livre de cuisine venu, vous cherchez la rubrique “thé”, vous ne la trouverez sans doute pas. Au mieux, vous découvrirez quelques instructions sommaires qui n’énonceront aucune méthode quant à plusieurs des points les plus importants.

A Nice Cup of Tea a été traduit de l’anglais par Feuilleton. Le texte a paru pour la première fois dans le Evening Standard le 12 janvier 1946.
Reproduit avec l’aimable autorisation de Bill Hamilton, représentant légal des droits de Sonia Brownwell Orwell et de Secker & Warburg. © George Orwell, 1946