Mes French, William Klein

photographe
William Klein
Auteur - William Klein

En 1981, la direction de Roland-Garros propose à William Klein de filmer la Quinzaine. Passionné de tennis, le photographe accepte sans hésiter et réalise The French, un documentaire mythique. Depuis, il n’a eu de cesse d’y retourner. Dans les tiroirs de son atelier du XIVe arrondissement émerge la légende : Lendl, Borg, Hingis, Williams, etc. En creux, l’histoire de la balle jaune et de ses à-côtés savoureux, trente-deux ans de French réunis en trente-deux pages.

Entretien avec le photographe J’étais comme un gosse dans une pâtisserie la nuit.

Nous sommes rue de Médicis, vos fenêtres donnent sur le jardin du Luxembourg et ses courts de tennis.

J’ai joué là. J’avais un ami avec lequel je jouais deux fois par semaine. On se levait le matin, on regardait le temps dehors. On avait accès aussi à un court rue Brézin, dans le XIVe, en arrière-cour d’une maison bourgeoise. Il y avait là un tennis, qui appartenait au ministère de l’Agriculture. On pouvait jouer si on était membre. C’était formidable d’avoir son propre court… un court privé dans le XIVe. Et parfois, avec mon copain, mon partenaire, on y allait l’hiver, il y avait de la glace sur le court, qu’on devait casser pour pouvoir jouer. Mais on était vraiment obsédés.