Le Krach de la Kabul Bank

traducteur
Johana Carrier
illustrateur
Tudi Deligne
Le Krach de la Kabul Bank

Dexter Filkins revient sur la banqueroute de la Kabul Bank sur fond de corruption généralisée des élites en place. Cette lecture économique de la guerre en Afghanistan permet d’entrevoir ces petits arrangements entre amis et le découragement de l’état-major américain à mettre en place un gouvernement à la fois modéré et moins corrompu.

En Occident, l’analyse la plus courante est que si Karzaï tolère la corruption de son entourage, il n’est lui-même pas corrompu. On dit qu’il la tolère parce qu’il croit ne pas avoir d’autre choix : alors que la plupart des Afghans exècrent leurs dirigeants qui usurpent de l’argent, ce sont ces mêmes dirigeants qui votent pour maintenir Karzaï au pouvoir. “Ces gars-là sont les vrais électeurs de Karzaï”, me dit ma source à l’Otan.

Ce texte a paru pour la première fois dans le New Yorker, le 14 février 2011. © Dexter Filkins, 2011