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À perdre Allen, Conversation avec Woody Allen:post

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Beaucoup de vos films le démontrent : vous avez toujours été attiré par les années d’avant-guerre. Est-ce que vous éprouvez le même intérêt pour le sport de cette époque ?

Pas vraiment. Aux États-Unis, le public considère les champions d’alors – les Bill Tilden, Johnny Weismuller ou Jesse Owens – comme des héros incomparables, témoins d’une sorte d’“âge d’or” inaccessible. C’est tout à fait théorique. En fait, ces gars-là sont bien moins extraordinaires qu’on veut bien le dire. Il faut l’admettre : les super-athlètes d’aujourd’hui sont nettement plus impressionnants. Il n’y a pas de comparaison possible.

Cultiver sa solitude jusqu’à se perdre:post

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Sur les hauteurs de Laval, au sommet d’un Golgotha de rues pavées et de placettes arborées, une secte de marins prêcheurs sacrifient au culte d’un Christ suranné. Un enfant du pays, grandi dans l’opulence, élevé dans l’orthodoxie, fragile et souffreteux, et néanmoins conquérant. Avide de rupture, pressé de changements, pour qui la “volonté tendue” était un projet, et l’“énergie du devenir” un précepte. Très tôt, Alain Gerbault fit vœu de surplomber les abîmes, un territoire autrement vertigineux que les perspectives qu’il cultiva, son enfance durant, sur les rives si paisibles de la Mayenne.

La Gazzetta dello Sport:post

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Les pages roses, je les avais déjà feuilletées avant de découvrir La Gazzetta dello sport. Elles nous attendaient à la fin du Petit Larousse illustré, après les noms communs et les noms propres – comme si les noms propres étaient déjà des noms communs –, et avant les drapeaux multicolores qui avivaient l’invitation au voyage. Sur une trentaine de pages, on baguenaudait dans le bocage des locutions latines et étrangères. Acta est fabula, par exemple, c’est ainsi que dans le théâtre antique on annonçait la fin de la représentation et ce sont aussi les trois derniers mots prononcés par Auguste, l’empereur, sur son lit de mort. Les pages roses constituaient une initiation à la littérature, à l’histoire romaine et au sport. Antoine Blondin n’évoquait pas autrement le marathon olympique : “Cette course-apothéose que nous suivions par échos répercutés d’une colline à l’autre se courait entre les pages roses du dictionnaire.”