Membre du 5 majeur de la Dream Team, l’équipe américaine de basket des Jeux olympiques de Barcelone en 1992, Magic Johnson appartient à la légende du sport. Son retrait précoce des parquets, après l’annonce publique de sa séropositivité, n’a pas empêché l’homme, fervent démocrate, de s’illustrer en menant de nouveaux combats. Idole du jeune Barack Obama, Magic joue aujourd’hui un rôle de conseiller “king-size” auprès du Président américain, pour un jour… qui sait ?

Extrait

Il y a vingt ans, il se serait assis à côté de Jay Z, de Beyoncé ou d’Eva Longoria, les invités prestigieux présents à la dernière cérémonie d’investiture du président des États-Unis. Mais voilà, le 21 janvier dernier à Washington, Magic Johnson a délaissé ses anciens bancs pour se joindre à l’équipe Obama dont il fut, pendant quatre ans, le consultant principal sur la question du développement des ghettos américains. Impeccable dans son costume gris foncé et son pardessus beige, l’ancien meneur des Los Angeles Lakers, cinquante-trois ans, a gratifié de son légendaire sourire et de quelques applaudissements nourris son champion, Barack. Le roi de l’arène, port altier, le torse presque bombé, se tenait devant son pupitre, haranguant ses supporteurs, déroulant ses ambitions pour l’Amérique. L’ambiance était festive, un brin électrique.