Desports Nº

9

La petite amie imaginaire

auteur
John Irving
traducteur
Josée Kamoun

Qu’il parle de lutte ou de littérature, John Irving n’emploie jamais qu’un seul mot : “art”. Dans La Petite Amie imaginaire, l’auteur culte du Monde selon Garp revient sur ces deux passions parallèles et raconte le rôle de la lutte dans sa construction personnelle. Morceaux choisis de ce texte à part, où il est question de transmission et de balances intraitables…

Extrait

Ici ou là, j’ai enseigné l’écriture pendant onze ans ; en revanche, j’ai continué d’être entraîneur de lutte longtemps après que Le Monde selon Garp m’eut libéré des contraintes financières. J’ai entraîné jusqu’en 1989, j’avais quarante-sept ans. Ce n’est pas seulement parce que je préfèrwe le boulot d’entraîneur à celui de professeur ; parmi les nombreuses raisons qui m’y ont poussé, la plus importante est le succès dans ce sport de mes deux fils aînés. Ils ont été meilleurs lutteurs – et meilleurs athlètes – que moi ; les entraîner a compté bien davantage pour moi que mes modestes succès personnels dans la compétition.

Photo : © John Irving