Desports Nº

9

Je suis doué pour faire lever les gens de leur canapé

Conversation avec Yannick Agnel

De lui, on a dit qu’il était l’intello des bassins, l’espoir de la natation française, le double de Michael Phelps, et, plus récemment, la grande victime d’un système de qualification injuste et d’une fédération peu rigoureuse sur le choix de ses prestataires techniques. Repêché in extremis pour participer aux Jeux de Rio, Yannick Agnel n’a pourtant pas l’amertume comme moteur. Et c’est fair play, honnête et curieux de tout qu’il s’est livré à Victor Robert. Leçon d’élégance.

Extrait

Comment vis-tu ce mauvais remake de Si tu vas à Rio ?

Oh, ce n’est pas un mauvais remake. J’aurais aimé que ça se passe mieux, c’est clair. Quand on est sportif de haut niveau, qu’on est perfectionniste, qu’on se donne à ce point-là, c’est toujours difficile de vivre des moments qui ne sont pas à la hauteur de nos attentes. Je suis un peu triste et un peu déçu, mais je ne peux pas avoir de regrets parce que je me suis vraiment donné à fond sur toute la ligne, tant dans la compétition que dans ce qui a précédé. C’est à la fois doux et amer : c’est la dure loi du sport.

Photo : © AFP Photos / Damien Meyer,