100 Tours de France en 50 chiffres

illustrateur
Ruth Gwily
100 Tours de France en 50 chiffres

Le Tour de France fête cette année sa centième édition. À n’en pas douter, une belle occasion de convoquer quelques chiffres pour prendre toute la mesure d’un siècle de Grande Boucle. Amoureux de la petite reine, l’écrivain Paul Fournel, président de l’Ouvroir de Littérature Potentielle, s’emploie joyeusement à l’exercice en mêlant anecdotes et exploits sportifs. Une plongée, le nez dans le guidon, dans l’histoire d’une épopée cyclopédique.

Boule à zéro

Les cyclistes, on le sait, se rasent les jambes. Voilà bien longtemps que l’on n’a plus vu une patte velue sur le Tour de France. Ils le font officiellement pour des raisons d’hygiène : en cas d’accident, ils préfèrent ne pas avoir de saletés accrochées aux poils et ne pas subir l’arrachage dudit poil collé au sparadrap… Ils le font aussi pour le confort : nombreux sont ceux qui soutiennent que, pour le providentiel massage du soir, la jambe rasée est plus confortable sous la main et l’onguent. Mais la raison secrète de tous est que la jambe rasée est belle et que le cycliste est fier de son outil de travail. Chut !

En revanche, les coureurs gardent volontiers une barbe de deux ou trois jours. Le rasage des joues leur ôterait de l’influx nerveux. Voilà qui devient bien mystérieux.

Comment expliquer alors que, depuis quelques années, on voie également fleurir dans le peloton des boules à zéro ? Marco Pantani semble avoir lancé la mode de se raser le crâne. Rasmussen l’a suivi, John Gadret aussi, puis d’autres.